La détresse de milliers de vignerons en Gironde se fait grandement ressentir ces dernières années.
En effet, avec la crise climatique qui ne cesse de s’aggraver au fur et à mesure des années, les vignobles français sont forcément impactés.
Cependant, les ventes en baisse, les vignes abandonnées et la baisse du prix du tonneau sont aussi quelque peu responsables de cette panique générale. Il ne faut en revanche pas oublier la baisse non négligeable de la consommation de vin en France, l’inflation, la hausse de tous les coûts, qui ont entraîné peu à peu, un déclin de la filière viticole.
Et pour répondre à cet essoufflement de la demande, mais également de l’offre, l’arrachage de nombreux pieds de vigne semble inévitable. On parlerait d’une surface de plus de 10 000 hectares de vignes à faire disparaître, ce qui représente environ 10% de la surface totale des terres viticoles en Gironde.
Depuis la crise de la Covid-19, peu de vignerons bordelais ont réussi à remonter la pente financière dans laquelle ils se sont engouffrés. Cela se fait ressentir par la différence entre la production et la commercialisation du vin. Un trop gros écart entre les deux mène petit à petit le vignoble bordelais à la faillite.
Arracher un certain nombre de pieds de vignes permettrait de limiter la surproduction, le gaspillage et valoriserait à nouveau les cours.
Pour aider ce projet coûteux, une prime d’arrachage serait octroyée aux viticulteurs. Une somme importante à hauteur de 10 000 €/ha. Mais cette proposition d’aide fait débat au sein de la collectivité vigneronne et ne laisse pas tout le monde indifférent. Certains estiment que cela ne ferait qu’aggraver la situation des plus petits vignerons et estiment que ce n’est pas à la collectivité de payer. Et d’autres aimeraient faire réagir le ministère et lui faire réaliser la situation critique dans laquelle les vignerons bordelais se trouvent depuis plusieurs années.
Nos vignerons se sentent seuls et incompris, mais depuis peu, le ministre de l’agriculture Marc Fesneau a entendu les appels à l’aide et a décidé de proposer un budget de 150 millions d’euros, pour arracher 15 000 hectares de vignes en Gironde. La durabilité et la préservation de nos terres sont les engagements premiers de nos vignerons, et l’arrachage de pieds de vigne semble une solution inévitable, mais nécessaire, pour continuer à préserver les vignobles, qui font aujourd’hui la richesse culturelle et historique de notre région.
Bien que nos terres viticoles connaissent une crise incontestable, elles conservent leur grande notoriété auprès des consommateurs les plus fidèles.
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Photos : Claude Clin